Pour finir cette Semaine Spéciale le Livre de Saskia, voici une interview de l'auteur : Marie Pavlenko :)
1ère Partie : L’Auteur
Ariane : Pouvez-vous vous présenter ?
Marie : Je m’appelle Marie, j’écris des
histoires...
Avez-vous toujours voulu écrire ?
Oui mais être publiée a longtemps été
une sorte de rêve inatteignable.
Quand avez-vous commencé à écrire ?
Voyons voir... vers huit, neuf ans,
j’écrivais déjà de petits récits, mais qui sont restés dans des cartons et qui
devaient être assez minables, quand j'y repense. Bien plus tard, j'ai écrit mon
mémoire de maîtrise, mon mémoire de DEA, puis j’ai fait l’école de journalisme
de Lille, j’ai été pigiste (et là, pendant quatorze ans, j’ai écrit, écrit,
écrit, écrit, et je n'ai jamais cessé d'écrire…).
Quel livre vous a marqué, durant
votre enfance ?
Il y en a plusieurs. J’adorais Roal
Dahl, j’ai lu et relu Le Bon Grand Géant. À 9 ans, j’ai lu le Faucon
déniché, un livre qui m’a beaucoup marquée. J’y ai découvert qu’on pouvait
transmettre des émotions plus profondes, autres que le rire, qu’on pouvait émouvoir,
rendre triste, faire pleurer, bouleverser avec des mots. C'était assez violent
et je m'en souviens très bien. L'année suivante, j'ai lu Le Seigneur
des anneaux et un monde s'est ouvert à moi ! J'ai eu la chance d'avoir un
père qui lisait beaucoup de SF, et qui, au collège, m'a offert des ouvrages
comme Niourk, ou L'homme qui rétrécit.
Avez-vous des sources d’inspirations
particulières quand vous écrivez ? (musique…)
J’écoute beaucoup de musique,
notamment des musiques de film et énormément de musique classique (je ne suis
pas hyper-moderne, hein...). Quand j’écris sur un sujet, j'ai souvent besoin
d'écouter une musique qui m’y plonge. Mes choix sont instinctifs. Pour le tome
1 du Livre de Saskia, par exemple, j’ai surtout écouté la bande
originale d’Arietty (composée par Cécile Corbel), celle de Dragons (John
Powell) et l'album Bang Goes The Knighthood (The Divine Comedy). Mais je
ne sais pas pourquoi :)
Quels genres de livres lisez-vous ?
Je lis de tout, mais depuis un an et
demi, mon champ s'est un peu rétréci (enfin, il s'est rétréci et élargi à la
fois !) et je me concentre presque uniquement sur de la SF et de la Fantasy. Je
ne le fais pas exprès, j'en ai besoin.
Avez-vous des auteurs fétiches ?
Mon auteur préféré, c'est Victor
Hugo, largement en tête. Mais sinon, j'en aime plein d'autres, comme Ursula
K. Le Guin, Anne McCaffrey, les frères
Strougatski, Wei Wei, Romain Gary, Mikhaïl Boulgakov, Joseph Kessel, Antoine de
Saint-Exupéry... Il y en a trop !
2ème Partie : Le Livre de Saskia
Comment vous est venue l’idée du
monde de Saskia et des Enkidars ?
J'avais envie de parler de créatures
avec des ailes. Le reste euh... est venu au fur et à mesure.
Quand paraîtra le troisième tome du
Livre de Saskia ?
Si tout va bien, en 2013.
Combien de temps l’écriture d’un tome
vous prend-elle ?
C'est fluctuant. J’ai travaillé très
vite pour le tome un. J'ai mis deux mois et demi à l'écrire, plus trois
semaines de retouches, environ. Mais il me brûlait les doigts. J'avais besoin
d'aller vite. Je me suis plus posée pour le deuxième tome, et j'y ai passé neuf
mois.
Quand vous avez commencé à écrire Le
Livre de Saskia, vous connaissiez déjà la fin de l’histoire ?
Je ne « connais » pas
exactement la fin, en ce sens que je ne sais pas exactement ce qui va se passer,
quelle va en être l'action, mais je sais ce que je veux dire, je connais la
direction à prendre, l'issue à laquelle je veux aboutir.
Comment se passe l’écriture d’un tome
?
J’écris à l’aveugle : je connais le
début et la fin, le reste se fait au fur et à mesure.
D’où provient le vocabulaire des
Enkidars ?
De nombreux mots et noms sont
signifiants. Par exemple, « Tod » veut dire « mort » en
allemand. Enkidar vient de Enkidu, qui était le compagnon de Gilgamesh, le
héros de la toute première histoire écrite de l'humanité. Soi j'invente des
mots (Kartan), soit je puise dans des langues étrangères. Ça dépend de ce que
je trouve, de mon humeur, de la sonorité du mot autant que de sa
signification... Mais je m'amuse beaucoup !
Et pourquoi « Saskia » ?
Alors, je ne sais pas, mais il
fallait absolument que cette fille s’appelle Saskia. Mon éditeur m’a demandé de
changer, et j’ai essayé ! Mais ça ne marchait pas : il fallait que ce soit
Saskia. Et puis j’ai découvert que dans les pays du nord, selon une des
nombreuses étymologies, Saskia signifie : « Celle qui sauve
l’humanité ». Étrange, non ?
Pour finir, un conseil pour les
écrivains en herbes ?
Ecrire, écrire, écrire ! Sur tout,
sur rien, parler des poireaux ou des moineaux, qu'importe. Juste écrire.
Pour finir, j'aimerais remercier Marie Pavlenko pour m'avoir accordé cette interview, son temps et pour avoir été aussi sympa !
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