Chronique #83 : Le noir est ma couleur

Le noir est ma couleur

Tome 1: Le Pari 

Auteur : Olivier Gay

Chez Rageot

Prix : 11,90^e

4^e de couverture : 

Adolescents, Alexandre et Manon sont dans la même classe mais s’ignorent. Lui, le bad boy séducteur et boxeur, attend avec ses copains au fond que les cours se finissent. Elle, est la meilleure élève de la classe. La plus secrète aussi.

Un jour, pour gagner un pari, il l’invite à boire un pot. Au détour d’une ruelle, il la découvre attaquée par une Ombre. Qui est vraiment Manon ? Alexandre va découvrir que la Magie noire porte bien son nom.

Mon avis : 

J’ai reçu Le noir est ma couleur dans le cadre d’un partenariat ponctuel et je voudrai remercier les éditions Rageot pour cet envoi. J’ai vraiment pris plaisir à lire ce roman. Je suis particulièrement attachée aux romans Rageot qui se révèle souvent être des lectures très agréables. Ils ont notamment publié la série mettant en scène Gaspard Corbin, de Stéphane Daniel, des livres condensés d'humour et de références musicale. (ma chronique du dernier est ici !)

C’est un tout autre genre qui nous attend avec Le noir est ma couleur. « Une romance urbaine sous le signe de la magie », comme le définit le site de Rageot. 

On découvre deux personnages, deux adolescents qui semblent stéréotypés. Alexandre, beau gosse rebelle au caractère de chien, passe ses soirées entre amis, bien souvent autour d’une bière à jouer au poker. Les soirées de Manon, première de la classe, reflète son caractère studieux, bien que les cours ne soient pas la seule chose qu’elle révise. Poussé par ses amis, Alexandre prend le pari de séduire la jeune fille. La base d'une comédie romantique comme on en a vu/lu d’autres ? Non. Les deux protagonistes nous réservent bien des surprises, à Paris où de sombres dangers rodent. 

L’un des grands points fort de ce roman est, à mon avis, ses personnages qui se sont avérés surprenants. Manon, la première de la classe qui semblait un peu coincée au départ, se révèle être tout aussi badass que son compère masculin, si ce n’est plus. Elle a du répondant et n’hésite pas à tout faire pour protéger ceux qu’elle aime, faisant fi au danger. Alexandre, le boxeur se retrouve un peu désarçonné lorsqu’il réalise que la demoiselle en détresse qu’il comptait sauver dans cette ruelle était en fait une magicienne, bien plus puissante que lui, même s'il ne manquera pas de ressource lorsqu'il s'agira d'aider Manon.

On accompagne ces deux héros à travers les chapitres menés tambours battant et alternant les points de vue de l’un et l’autre. L’écriture de l’auteur s’adapte parfaitement au tempérament et à l’humour différents des protagonistes. C'est un procédé que j'affectionne particulièrement, car il permet de cerner au plus près les caractères des jeunes gens que l'on suit et d'être au courant de leurs pensées (notamment au sujet de l'autre!)

La magie apparaît ici sous une forme novatrice. En effet, alors qu’elle puise souvent dans les quatre éléments, elle prend sa source ans le spectre des couleurs. L’auteur l’explique d’ailleurs dans une interview donnée à Rageot : « C’est une idée que j’ai depuis très longtemps et qui m’est venue à l’origine pour un livre de fantasy. Elle part de la notion d’image rémanente : quand on regarde le soleil ou une lampe, puis qu’on ferme les yeux, l’image reste imprimée sur notre rétine. Et si une forme de magie était liée à tout cela ? Dans le Spectre des Couleurs, l’Orange va être lié au feu, le Jaune à la terre, le Bleu à l’air et l’Indigo à la mer, qui sont des magies élémentales. Mais s’ajoutent également la magie de la nature (le Vert), celle du corps (le Rouge) et celle de l’esprit (le Violet). ». Cette originalité confère un souffle puisant et novateur au roman, et renouvelle avec succès le concept de magie.

Si vous cherchez un roman original, haletant aux personnages attachants, n’hésitez pas à vous plonger dans Le noir est ma couleur : vous allez en demander la suite !

Pour lire l’interview complète de l’auteur, c’est par ici !