La Mort à Venise
Auteur : Thomas
Mann
Nouvelle
Avis et Résumé :
La Mort à
Venise est une nouvelle de Thomas Mann datant de 1912 que j’ai lue pour préparer
mon voyage scolaire à Venise. En tant que nouvelle, c’est un récit assez court
(140 pages) qui se clôt, sans surprise (au vue du titre) par la mort du
protagoniste principale. Elle relate l’obsession d’un écrivain d’une
cinquantaine d’année pour un jeune adolescent à la beauté et à la jeunesse
éclatante.
Ainsi,
Tadzio, un jeune polonais à peine sorti de l’enfance exerce une fascination
dérangeante sur le vieil homme. Très vite, l’écrivain cale ses horaires sur
ceux de la famille résidant dans le même hôtel du Lido que lui. Il s’arrange
pour le croiser, l’apercevoir, ou même seulement avoir conscience de sa
présence.
C'est une analyse très introvertie des sentiments d’Aschenbach. La beauté, la
jeunesse que représenté Tadzio, cet idéal disparu depuis longtemps, l’art et le
dernier amour interdit sont longuement observé.
J’ai
eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire, mais une fois le bateau partis en
route vers Venise, j’ai vraiment apprécié ma lecture. Le vocabulaire est très riche et on trouve de nombreuses allusions à la
mythologie grecque et à l’antiquité. Le personnage d’Aschenbach est très
complexe et on sent un certain malaise dans sa façon de vivre. Il reste
rarement au même endroit et décide de partir notamment à Venise sur un coup de
tête. Il voyage ainsi beaucoup. Bien qu’il s’y éteigne, il n’avait pas prévue
de rester sur le Lido mais un coup du sort l’y aura fait rester : c’est
une sorte de fuite en avant.
J’ai
regretté que l’écrivain reste principalement au Lido, à l’hôtel, excepté les
quelques fois où il y suit Tadzio. La Venise présentée ne laisse pas
transparaître cette ambiance si hors du temps que j’ai pu constater par moi-même
en me promenant dans les petites rues et les canaux. Ici, le choléra asiatique
plane au-dessus de Venise telle une menace qui assombri le ciel. L’atmosphère y
est étouffante, différente de la Venise paradisiaque que l’on représente
souvent et c’est un aspect intéressant.
Cette
nouvelle sera adaptée en film par Luchino Visconti an 1971 ainsi qu’en opéra
par Benjamin Britten en 1973.
"Aschenbach comprit une fois de plus avec douleur que si le langage peut célébrer la beauté, il est incapable de l'exprimer"
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Hmmm, je ne suis pas sûre que l'ambiance me plaise, je préfèrerais celle de la "Venise hors-du-temps" dont tu parles :)
RépondreSupprimerC'est vrai que la Venise du roman fait moins rêver ;)
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