Une planète dans la
tête
Auteur : Sally
Gardner
Chez Gallimard
Jeunesse
A paraître le 26
Septembre
Résumé :
Depuis que ses parents ont dû
fuir la répression d’un gouvernement brutal, Standish vit avec son grand-père
dans la « zone 7 », celle es impurs, privés de tout, surveillés en
permanence… Dyslexique, il subit à l’école brimades et humiliations jusqu’au
jour où il se lie d’amitié avec son nouveau voisin, Hector. Ensemble, ils
rêvent de s’évader sur Juniper, la planète qu’ils ont inventée. Mais Hector et
ses parents disparaissent sans laisser de trace… Ont-ils été supprimés ?
Mon avis :
Après Animale, de Victor Dixen, Une planète dans la tête est le second roman que je
lis dans le cadre des Chroniqueur Gallimard, dans un genre tout à fait différent.
Ici, Standish, dyslexique, veut lancer sa pierre contre le monde totalitaire
dans lequel il vit, et faire entendre sa voix, celle des faibles pour crier la vérité.
C’est un roman puissant et surprenant avec une écriture atypique. Un récit pognant
et sublime. Et « merde à la puissance mille », c’est un coup de poing.
Dès
le début, nous rencontrons Standish. Standish qui, tout au long de cent
chapitres, plus ou moins court mais toujours aussi addictifs, nous raconte son
histoire.
Je me demande si...
Si le ballon de foot n'était pas passé par dessus le mur.
Si Hector n'était pas allé le chercher.
S'il n'avait pas gardé l'abominable secret pour lui.
Si...
Alors, je me raconterais sans doute une autre histoire.
Voyez-vous, les "si" sont comme les étoiles, innombrables.
C’est
sur ces paroles qu’il débute son récit, alors qu’on ne les comprend pas, ni
leur sens, ni leur gravité. Ensuite, les évènements se suivent, peut-être pas
chronologiquement, mais plus au fil de ses pensées.
Pas
vraiment une dystopie, pas non plus une uchronie. Ni dans notre passé mais pas
vraiment dans le futur. Une planète dans la tête est vraiment à part. Dans un
monde où l’Alunissage prochain semble être la seule préoccupation de la Patrie
afin d’écraser ses ennemis. Sally Gardner implante son histoire dans un monde
totalitaire dont on découvre une zone, la 7. Probablement au plus bas de l’échelle,
ses habitants manque de tout. Enfin peut-être pas. Chez certains personnages
présentés comme Standish et son grand père, Hector et sa famille, Mlle
Phillips, des qualités humaines persistent alors qu’on assiste ou que l’on nous
rapporte des actions bien contraires (violences, humiliations, délations,
mensonges…)
L’espoir
et l’imagination sont très présents chez Standish, le héros. En effet, traité
comme un enfant stupide à cause de sa dyslexie considéré comme une véritable
tare, souvent violenté, il s’échappe sur Juniper. Cette planète qu’il a dans la
tête et qu’il partagera avec Hector, son nouveau voisin, son nouvel ami, son
nouveau frère. Cette planète où les gens chantent et dansent, où il y a des Cadillac
couleur pastelle, où le soleil brille en technicolor. L’écriture de ce roman
est réellement atypique. Parfaitement en accord avec le héros, elle n’a rendu,
à mes yeux, son récit plus complet, plus vrai.
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