7 septembre 2013

Chronique #74 : Une planète dans la tête



 















Une planète dans la tête

Auteur : Sally Gardner
Chez Gallimard Jeunesse
A paraître le 26 Septembre

Résumé : 

Depuis que ses parents ont dû fuir la répression d’un gouvernement brutal, Standish vit avec son grand-père dans la « zone 7 », celle es impurs, privés de tout, surveillés en permanence… Dyslexique, il subit à l’école brimades et humiliations jusqu’au jour où il se lie d’amitié avec son nouveau voisin, Hector. Ensemble, ils rêvent de s’évader sur Juniper, la planète qu’ils ont inventée. Mais Hector et ses parents disparaissent sans laisser de trace… Ont-ils été supprimés ? 

Mon avis : 

                Après Animale, de Victor Dixen, Une planète dans la tête est le second roman que je lis dans le cadre des Chroniqueur Gallimard, dans un genre tout à fait différent. Ici, Standish, dyslexique, veut lancer sa pierre contre le monde totalitaire dans lequel il vit, et faire entendre sa voix, celle des faibles pour crier la vérité. C’est un roman puissant et surprenant avec une écriture atypique. Un récit pognant et sublime. Et « merde à la puissance mille », c’est un coup de poing.


                Dès le début, nous rencontrons Standish. Standish qui, tout au long de cent chapitres, plus ou moins court mais toujours aussi addictifs, nous raconte son histoire.  

 Je me demande si...
Si le ballon de foot n'était pas passé par dessus le mur.
Si Hector n'était pas allé le chercher. 
S'il n'avait pas gardé l'abominable secret pour lui.
Si...
Alors, je me raconterais sans doute une autre histoire. 
Voyez-vous, les "si" sont comme les étoiles, innombrables.

                C’est sur ces paroles qu’il débute son récit, alors qu’on ne les comprend pas, ni leur sens, ni leur gravité. Ensuite, les évènements se suivent, peut-être pas chronologiquement, mais plus au fil de ses pensées. 

                Pas vraiment une dystopie, pas non plus une uchronie. Ni dans notre passé mais pas vraiment dans le futur. Une planète dans la tête est vraiment à part. Dans un monde où l’Alunissage prochain semble être la seule préoccupation de la Patrie afin d’écraser ses ennemis. Sally Gardner implante son histoire dans un monde totalitaire dont on découvre une zone, la 7. Probablement au plus bas de l’échelle, ses habitants manque de tout. Enfin peut-être pas. Chez certains personnages présentés comme Standish et son grand père, Hector et sa famille, Mlle Phillips, des qualités humaines persistent alors qu’on assiste ou que l’on nous rapporte des actions bien contraires (violences, humiliations, délations, mensonges…)

                L’espoir et l’imagination sont très présents chez Standish, le héros. En effet, traité comme un enfant stupide à cause de sa dyslexie considéré comme une véritable tare, souvent violenté, il s’échappe sur Juniper. Cette planète qu’il a dans la tête et qu’il partagera avec Hector, son nouveau voisin, son nouvel ami, son nouveau frère. Cette planète où les gens chantent et dansent, où il y a des Cadillac couleur pastelle, où le soleil brille en technicolor. L’écriture de ce roman est réellement atypique. Parfaitement en accord avec le héros, elle n’a rendu, à mes yeux, son récit plus complet, plus vrai. 


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