4 février 2012

Chronique #6: Ce qu'il n'ont pas pu nous prendre




Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre
Auteur : Ruta Sepetys
Edition : Gallimard Jeunesse
Prix : 14e

Résumé :

     Lina, quinze ans, est une jeune Lituanienne comme tant d’autres. Elle vit une vie parfaitement normale à Kaunas avec sa famille jusqu’au jour (ou plutôt à la nuit)  où tout bascule.  Le 14 juin 1941, elle est arrachée de son foyer par le NKVD. Elle est ensuite déportée en Sibérie, avec son petit frère Jonas et sa mère, et d’autres lituaniens. Beaucoup ne survivront pas à ce terrible voyage. Et ceux qui restent ne connaissent pas un sort meilleur : travailler dans des conditions extrêmes, lutter pour survivre… Pourtant Lina tient bon, et elle n’est pas la seule.  Andrius, dix-sept ans, semble lui aussi bien décidé à s’en sortir.

Mon avis :

J’ai vraiment adoré Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre ! C’est un très beau roman, poignant, bouleversant.

                Comme tous les romans de Gallimard Jeunesse, celui-ci a bénéficié d’une très bonne promotion ! Je l’avais donc repéré avant sa sortie et je dois dire qu’il me plaisait bien : la couverture est belle, le titre est chouette, et le thème intéressant (surtout pour moi qui adore l'histoire). Ce livre m’intéressait en tout point. Donc, dès sa sortie, j’ai foncé à la librairie pour l’acheter !

                J’ai apprécié le fait que l’on découvre une partie encore méconnue de l’histoire avec ce roman. En effet, beaucoup de livres sur la seconde guerre mondiale existent, dont une partie traitent des camps de concentration allemand. Or, dans Ce qu’ils nous pas pu nous prendre, ce sont les déportations des habitants des pays Baltes, sous l’occupation de l’URSS de Staline don il est question. Cela apporte un aspect neuf aux romans historiques sur cette période, et nous fait découvrir une partie méconnue de l’Histoire.

                Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre est un roman fictif basé sur  des témoignages de personnes ayant vécues ces déportations en Sibérie.  L’auteur, d’origine Lituanienne s’est rendu deux fois sur places, afin de faire des recherches.

                L’histoire de Lina est racontée de façon très crue parfois. Mais pourtant, dans ce monde plein de haine et de violence, elle continu à garder espoir. Espoir de revoir son père, de qui elle a été séparée lors de la déportation, par exemple. Pour cela, Lina dessine. Elle dessine ce qu’elle voit, pour l’envoyer à son père et qu’il puisse
 la retrouvé. Elle dessine également pour elle-même, pour tenir dans cet univers injuste. Le roman est parsemé de souvenirs divers, ce qui nous en fait découvrir plus sur la Lina d’avant la déportation.

                Je n’ai jamais lu de livre aussi poignant et marquant, mais surtout où la réalité, si dure, est livrée telle quelle, sans tentative pour l’estompez. Durant tout le roman, on suit Lina qui traverse bon nombres d’épreuves : l’arrestation en pleine nuit, sans explications aucunes (la première phrase du roman est déjà terrible : « Ils m’ont arrêtée en chemise de nuit »), la séparation, le voyage dans des conditions insoutenables : « L’odeur de la chaire tombant en pourriture  était devenue insupportable dans le wagon surchauffé », le travail difficile, la faim, la maladie et tant d’autres horreurs… Pourtant, il reste toujours de l'espoirs et de l'amour, même dans les moments les plus sombres.

                J’ai beaucoup apprécié les personnages, à commencer par Lina et sa famille, qui est forte et courageuse, mais aussi douce. Sa mère Elena, qui fera tout pour sauver ses enfants. Jonas, l’adorable petit frère. Mais également les autres personnages : Andrius, qui sera là tout au long de l’histoire pour soutenir Lina,  sa mère, qui endure tellement de choses, le chauve, qui malgré ses protestations et son caractère ronchon, n’est pas si horrible que ça, Ona et sa toute petite fille qui n’ont malheureusement pas survécus au voyage,  Madame Rimas, Kretzky et l’homme à la montre, tous héroïque à leur façon.

                Pour conclure, je dirais que je ne regrette pas le moins du monde cette lecture. Certes, elle m’a marquée par sa dureté. Alors oui, je n’ai pu retenir mes larmes, mais elle m’a ouvert les yeux sur une partie de l’Histoire qui m’était totalement inconnue. Le roman transmet le souvenir des Baltes qui on tout perdu avec ces déportations, et ,qui même après la libération des camps de travails, ont été traités comme des criminels, obligés de vivre dans des zones strictement délimitées et surveillées par le nouveau NKVD : le KGB.

                       Pour finir, voici un extrait du roman, 
                   et l'interview de l'auteur par Gallimard Jeunesse



                                    Une rencontre avec Ruta Sepetys par GallimardJeunesse

4 commentaires:

  1. Je l'ai lu il y a quelques semaines et j'ai aussi beaucoup aimé. J'ai appris beaucoup de choses sur un pan de l'histoire que je ne connaissais pas. J'ai trouvé l'histoire émouvante. La fin m'a surprise et je l'ai beaucoup aimée !
    Ta chronique est superbe et je pense qu'elle donne envie de lire le livre (pour ceux qui ne l'ont pas encore lu)!

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    Réponses
    1. Merci :)
      Je trouve qu'il faudrait le faire lire à beaucoup de gens, pour qu'ils découvrent à leur tour cette partie méconnue de l'Histoire !
      J'ai également apprécié la fin, mais j'ai lu qu'elle avait semblé un peu courte à certaines personnes. Je trouve que les notes de l'auteur sont intéressante aussi !
      Bonne journée ;)

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  2. Une superbe chronique... j'ai trop envie de le lire la ! :D
    Bonne continuation ;-)

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