Chronique #10 : Guerre - Et si ça nous arrivait ?

Guerre

Et si ça nous arrivait ?

Auteur : Janne Teller

Editions : Les Grandes Personnes

Prix : 7,90e

Résumé :

Imagine : 

c’est la guerre – non pas en Irak ou en Afghanistan, quelque part très loin, mais ici, en Europe, en France, chez nous.

Suivez la vie d’un jeune garçon et de sa famille lorsqu’une guerre éclate en France. Leur vie en France puis leur fuite, l’exil et la survie en tant que réfugié dans un pays étranger.

Mon avis :

Guerre est une véritable claque. Une lecture dont vous ne ressortez pas indemne : une vrai « bombe littéraire ».

Ce matin, je suis allé à la librairie pour acheter Silence, le tome 3 de Hush Hush de Becca Fitzpatrick. Et juste à côté, je vois ce tout petit livre avec son format inhabituel et son titre court mais percutant : Guerre. Juste en dessous « Et si ça nous arrivait ? ». Voilà : j’étais intriguée : je l’ai acheté en plus de Silence et je n’ai pas pu m’empêcher de le commencer en premier (Désolée Patch) et je n'en suis vraiment pas déçue !

C’est une lecture très courte : 60 avec les notes de l’auteur, mais très intense ! Le roman est écrit à la seconde personne, avec des pronoms possessifs. C’est là que le « Et si ça nous arrivait»  prends tout son sens. C’est à toi, le lecteur que cette question est posée, et c’est à toi que tout le roman réponds.

" Et si aujourd’hui, il y avait la guerre en France… Où irais-tu ? Si les bombes avaient détruit la plus grande partie du pays, la plus grande partie de la ville ? Si les murs de l’appartement que tu habites avec ta famille étaient percés de trous, les vitres brisées, le balcon arraché ? "

Des mots simples, des phrases courtes : c’est peut-être ça qui fait qu’on est touché à ce point par le récit. Qu’on ressent ce que le héros ressent, qu’on devient finalement lui et qu’on affronte à notre tour la guerre. 

Tout, dans ce roman est originale et intense : la forme pour commencer. Un passeport. Nous tenons un passeport entre nos mains, celui du jeune homme qui a dû fuir, s’exiler. Ensuite les illustrations, très simples et percutantes. 

Le roman se déroule en deux temps : d’abord la guerre en France. Durant cette partie on voit et on sent l’horreur de la guerre. Puis l’exil, le départ vers l’Egypte. On y voit l’attente, la difficulté d’être un réfugié de guerre, la difficulté à s’intégrer, reprendre une vie qui ai un semblant de "normal". Et le manque du "Chez soi ". Un chez soi qui est remis en question, car même en France, ce n’est plus pareil. 

"Chez toi ? Chez toi où ?"

Pour conclure, une superbe lecture très intense qui m’a marqué. Un véritable coup de coeur

Pour en lire un extrait c'est ici!

Et un article d'On Lit Plus Fort par là !